L'année 1895 a vu deux événements, à partir desquels Time Machine: Cinematic Temporalities prend ses repères : la publication du « roman scientifique » de H.G. Wells, La Machine à explorer le temps : une invention, la première œuvre littéraire dans laquelle le déplacement dans le temps est rendu possible par la technologie ; et la première présentation publique, le soir du 28 décembre 1895, du Cinématographe des frères Lumière. Basé sur ces deux moments, Time Machine montre comment le cinéma, la vidéo et les installations vidéo ont transformé notre perception du temps à travers des techniques de ralenti et d'accélération, de boucles et d'inversions, de time-lapse et de freeze-frame, de surimpression et d'animation en stop-motion, ainsi que par le montage : cet acte crucial de séparer et de joindre des images et des sons qui a souvent été considéré comme l'un des traits définitoires du cinéma. Les 11 textes de ce volume apportent un nouvel éclairage sur les implications esthétiques, épistémologiques, politiques et médiatiques-théoriques de la manipulation du temps cinématographique.