Le tout premier livre sur le design des pochettes de disques cubains, compilé par Gilles Peterson et Stuart Baker, Cuba: Music and Revolution présente des centaines de disques vinyles rarement vus depuis le début de la Révolution cubaine au début des années 1960 jusqu'en 1985, lorsque la Période spéciale de Cuba, provoquée par la dissolution de l'Union soviétique et le retrait du soutien financier de la Russie au gouvernement cubain, a conduit à la disparition de la fabrication de disques vinyles à Cuba. L'œuvre d'art ici reflète à la fois la profondeur culturelle et musicale de Cuba ainsi que l'influence politique du communisme révolutionnaire. Au cours du siècle dernier, la musique cubaine a produit une variété apparemment infinie de styles—rumba, mambo, son, salsa—à un rythme vertigineux. Depuis les années 1940, un flux constant de musiciens cubains a également migré vers les États-Unis, provoquant des changements dans les formes musicales nord-américaines : le chef d'orchestre Machito a enflammé la scène jazz et latine de New York, et l'entrée du maître batteur Chano Pozo dans le groupe de Dizzy Gillespie a conduit à la naissance du jazz latin, pour n'en nommer que deux. Après la Révolution cubaine de 1959, le nouveau gouvernement a fermé les boîtes de nuit appartenant à des Américains et a consolidé l'industrie du disque de l'île sous un monopole d'État. De ce nouvel agenda socialiste sont nés de nouveaux styles musicaux, y compris le mouvement Nueva Trova des auteurs-compositeurs de gauche. Les années 1980 ont vu plus d'expérimentation dans le jazz moderniste, la salsa et la musique folklorique afro-cubaine. Généreusement illustré avec des centaines d'images en couleur, Cuba: Music and Revolution présente l'histoire de l'art des pochettes de disques cubains, y compris de nombreux exemples jamais vus en dehors de l'île elle-même.