L'œuvre maîtresse de N.H. Pritchard, The Mundus, est à la fois visuelle et poétique, littéraire et mystique. Elle a été composée entre 1965 et au moins juillet 1971 : une période de six ans durant laquelle l'auteur a affiné et retravaillé ses pages, recherchant de nouvelles formes littéraires tout en poursuivant une transcendance personnelle. Malgré ses ambitions et sa portée grandiose, ce chef-d'œuvre est resté inédit pendant plus de 50 ans. Sous-titré « un roman avec des voix », The Mundus combine les innovations poétiques antérieures de Pritchard avec son intérêt croissant pour la théosophie. À juste titre, ce chef-d'œuvre perdu représente certains des travaux les plus exigeants de Pritchard, le texte progressant par petits bonds et fractures sublimes, bégayant à travers la page avec un élan sonore et visuel alors qu'il se faufile à travers une brume textuelle immersive composée uniquement de la lettre « o ». The Mundus trouve Pritchard à son plus radical et révélateur. Pilier précoce de la poétique noire et monde à part entière, The Mundus doit être prononcé non seulement avec l'esprit mais aussi avec la bouche, le corps et l'âme. Norman Henry (N.H.) Pritchard (1939–96) a étudié à l'Université de New York et à l'Université Columbia. Son travail a été publié dans deux recueils : The Matrix Poems: 1960–1970 (1970) et Eecchhooeess (1971). Pritchard a enseigné la poésie à la New School for Social Research et a été poète en résidence à la Friends Seminary.