La céramiste vénézuélienne Tecla Tofano (1927-1995) est surtout reconnue pour sa poterie, mais elle était aussi dessinatrice, métallurgiste et écrivaine. De 1964 à 1978, Tofano est passée de la fabrication d'objets sur un tour de potier traditionnel à la sculpture à la main de céramiques émaillées représentant des parties du corps, des livres, des figures totémiques et des objets domestiques, explorant souvent des questions de maternité, de sexisme et de socio-économie. Vers la fin des années 1970, Tofano a estimé qu'elle avait épuisé les possibilités de l'argile en tant que médium. Elle a cessé de produire des céramiques pour recentrer son énergie et sa rhétorique militante sur l'écriture et le dessin. Tofano a écrit des articles critiques sur la société et la culture pour le journal El Nacional à partir des années 1960 et a écrit plusieurs livres. Cette monographie, la première jamais dédiée à l'artiste, met en lumière les céramiques et dessins de Tofano des années 1960 et 1970. Elle présente une sélection de céramiques de cette phase transformatrice qui reflètent sa voix distincte et dissidente. Le livre comprend également un essai de conservation par Rangel, une chronologie détaillée par Farías et des traductions de la poésie et des écrits de Tofano par Lucía Hinojosa Gaxiola.