Qu'est-ce qui distingue les bâtiments brutalistes italiens de leurs homologues dans d'autres pays ? Contenant plus de 140 photographies exclusives—allant de maisons privées à des églises et des cimetières en passant par des stades de football—à travers chaque région du pays, Brutalist Italy est la première publication à se concentrer entièrement sur ce sujet. Les photographes d'architecture Roberto Conte et Stefano Perego (auteurs de Soviet Asia) ont passé les cinq dernières années à parcourir plus de 12 000 miles pour documenter les structures monumentales en béton de leur pays natal. Le brutalisme—avec son esthétique minimaliste, privilégiant les matériaux bruts et les éléments structurels plutôt que le design décoratif—a une relation complexe avec l'histoire italienne. Après la Seconde Guerre mondiale, les architectes italiens étaient désireux de se distancier du fascisme, sans rejeter le modernisme architectural qui avait prospéré durant cette époque. Ils ont développé une forme d'architecture contemporaine qui s'engageait avec des méthodes et des matériaux traditionnels, s'inspirant de références historiques non contaminées. Cette pluralité de passés assimilés dans de nouvelles constructions est une caractéristique récurrente des bâtiments brutalistes du pays, leur conférant une identité unique. Des imposants logements sociaux de Le Vele di Scampia au céleste Sanctuaire Notre-Dame des Larmes à Syracuse, Brutalist Italy rassemble pour la première fois dans un seul volume les exemples les plus convaincants de cette architecture extraordinaire.