La chanteuse galloise acclamée et philanthrope Margaret Watts Hughes (1842–1907) était l'une des nombreux inventeurs de son époque fascinés par la documentation visuelle du son. Son "eidophone" comprenait un tube attaché à une chambre recouverte de caoutchouc, ou "diaphragme". Hughes recouvrait une lame de verre de grains de sable ou de pigment grossier, puis la saturait d'eau ou de lait. En chantant dans l'appareil, les vibrations de sa voix gravaient des motifs sur le disque : une représentation artistique du principe scientifique de la résonance des ondes stationnaires. Ses "Figures de Voix", comme elle les appelait, allaient de motifs primitifs à des dessins ressemblant à des fleurs, des coquillages et d'autres phénomènes naturels. Bien que Hughes ait apprécié sa découverte pour ses implications scientifiques et spirituelles, les dirigeants du mouvement théosophique ont vu son travail comme un moyen de rendre visible le monde invisible. Sound May Be Seen présente des sélections de la publication originale de 1891 de Hughes sur les "Figures de Voix" et un ensemble rare de ses lames de verre, aux côtés de réactions contemporaines à son travail captivant et finalement énigmatique.