Georges Maman est un acteur déchu sombrant dans le désespoir et n'arrivant plus à s'en sortir, échouant à se faire remarquer même dans l'industrie du porno ; Dagonard est un assistant caméra grande gueule qui exécute son refus de lire une pièce avec une habileté presque chirurgicale. Leurs chemins se croisent un soir dans un bar, et les deux passent une nuit à Paris : boisson, dîner et torture psychologique. S'inspirant de sa propre carrière avortée en tant qu'assistant réalisateur dans l'industrie cinématographique, le dernier roman de Jean-Pierre Martinet (avant qu'il n'arrête d'écrire) décrit une descente sordide, cynique et d'un humour troublant dans l'enfer de l'échec et la compagnie que nous y gardons. Avec Leurs cœurs dans leurs bottes est accompagné de "Au fond de la cour à droite", un essai poétique tout aussi sombre et long inspiré par l'œuvre d'Henri Calet, un esprit littéraire apparenté dont l'étoile ternie Martinet a contribué à ressusciter à travers sa brève carrière de critique littéraire. Jean-Pierre Martinet (1944–93) n'a écrit qu'une poignée de romans, dont celui qui est largement considéré comme son chef-d'œuvre : l'étude psychosexuelle de l'horreur et de la folie Jérôme. William Boyle est originaire de Brooklyn. Ses livres incluent Gravesend, qui a été nominé pour le Grand Prix de Littérature Policière en France.