Publié avec l'Institute of Contemporary Art, Boston. Il s'agit de la première monographie consacrée à la pratique sculpturale de l'artiste canadienne Tau Lewis (née en 1993). Lewis transforme des matériaux trouvés en sculptures molles complexes, en courtepointes, en masques et en d'autres assemblages grâce à des processus intensifs tels que la couture à la main et la sculpture. Artiste autodidacte, la pratique de Lewis vise à guérir les traumatismes personnels, collectifs et historiques à travers les formes répétitives de travail créatif qu'elle emploie. Elle recherche des matériaux chargés de sens—vieux vêtements et photographies, ainsi que bois flotté et coquillages—qu'elle collecte souvent dans son environnement à Toronto, New York ou à l'extérieur de la maison familiale à Negril, en Jamaïque. Le recyclage de Lewis se rapporte à des formes d'inventivité matérielle pratiquées par les communautés diasporiques, où travailler avec des objets à portée de main est un acte réparateur pour revendiquer l'autonomie. Tout au long de son travail, l'intérêt de Lewis réside dans l'honneur et l'avancement de ces traditions diasporiques et l'exploration, comme elle l'a dit, « du transfert d'énergie et d'émotion qui se produit lorsqu'un objet est fabriqué à la main. »